Chapitre 24 - Les manipulations humaines
Description de l'article de blog :
Le guide pour faire son chemin dans notre monde :
J'ai eu l’idée d'écrire ce texte après avoir lu Les Lois de la nature humaine de Robert Greene et avoir regardé Les traites à la télévision. Cela m'a donné envie d'approfondir le sujet sur les relations humaines dans un contexte où tu aurais réussi à t'élever dans les couches sociales : avoir de l'argent, de la notoriété, du pouvoir. Bref, ou tu aurais "réussi" ta vie selon les standards de la société.
Mais pourquoi parler de ça ? Car nous n'avons pas leurs codes quand nous venons du "peuple". Le monde des "riches" est régi par des lois différentes que l'on n'apprend pas. Pour ne pas se tirer une balle dès notre arrivée et retomber, il faut les apprendre car c'est un monde de requin ou la gentillesse est inexistante. Toutes ces personnes sont prêtes à tout pour vous descendre, et prendre ce que vous avez construit.
Soyons honnêtes deux minutes : toutes les relations humaines sont basées sur l’intérêt. On ne côtoie jamais quelqu’un par pur hasard. On cherche à être accepté, validé, à passer du bon temps ou à se sentir valorisé.
Et ce n’est pas forcément négatif. Tant qu’il n’y a pas de manipulation ou de volonté de nuire, cet échange d’intérêts est naturel. Faire un cadeau, c’est espérer de la reconnaissance. Bien bosser, c’est pour un bon salaire. Être présent pour quelqu’un, c’est aussi recevoir de l’attention en retour. Tout est question d’équilibre, d’échange, parfois inconscient, mais toujours présent.
Quand quelqu’un vient vers toi, c’est toujours pour une raison. Ce n’est pas de la paranoïa, c’est juste la réalité des liens humains. C’est ce qui nous permet de créer des connexions solides et de fonctionner en groupe. C'est un échange mutuelle de bon procédé pour venir au besoin des deux personnes.
Évidemment, parfois, on tombe sur des gens qui ne répondent pas à nos attentes ou qui sont toxiques. Et là, il faut savoir se protéger. Et c'est encore plus courant dans les hautes sphères.
Une fois qu’on comprend que tout est affaire d’intérêts, on commence à voir le vrai visage du monde — surtout celui des puissants. Le monde des riches, c’est un autre univers. Là-bas, les règles du jeu ne sont pas celles qu’on nous apprend à l’école ou dans les beaux discours moraux. C’est un monde de requins. Un monde où la naïveté est un handicap, presque une condamnation.
Dans cet univers, la loi du plus rusé prime. Pas forcément du plus fort physiquement, mais du plus stratège. On ne parle pas d’agir avec malveillance gratuite, mais de toujours penser deux coups d’avance, comme aux échecs (d’où l'image au début). C’est un monde où les émotions sont contrôlées, où l’image est un levier, et où la faiblesse se paie cher. L'argent, c’est plus qu’une monnaie, c’est une arme, un outil, un masque, un pouvoir de négociation.
Les riches ne se contentent pas de gagner de l’argent. Ils créent des réseaux, tissent des alliances, avancent masqués. Ils savent écouter, mais surtout observer. Ils analysent les failles, les besoins, les intérêts de l'autre. Et quand ils donnent, ce n’est jamais sans retour. Même la générosité a un prix ou une stratégie derrière.
Survivre dans ce monde, c’est apprendre à lire entre les lignes. À ne pas tout dire. À ne pas montrer ce que tu ressens, sauf si ça sert tes intérêts. À être cordial, mais jamais dupe. Il faut savoir négocier, refuser, dire non sans trembler. Il faut savoir se taire au bon moment, et parler quand ça a de l’impact.
L’erreur, c’est de croire qu’on peut y entrer en étant “gentil”. Ce mot-là, dans leur dictionnaire, rime souvent avec “faible”. Ce qu’ils respectent, c’est la valeur. Ce que tu apportes. Ton contrôle. Ton aplomb. Ton intelligence sociale. Si tu n’as rien à offrir, tu n’existes pas. Et si tu t’exposes trop tôt, tu deviens une cible.
Ce monde n’a rien à voir avec la justice que tu connais, encore moins avec la morale. C’est un jeu de stratégie permanente et de manipulation. Ce n’est pas une question de devenir mauvais, c’est une question de lucidité. Tu peux garder ton intégrité, mais il faut jouer avec les bonnes cartes. Montrer les dents quand il le faut. Savoir faire peur sans hausser la voix. Inspirer le respect sans supplier. Être utile sans être utilisé.
Dans Les lois de la nature humaine, Robert Greene aborde une vérité que beaucoup préfèrent ignorer : la jalousie est partout. Elle ne se montre pas toujours frontalement, mais elle agit en silence, de manière insidieuse. Et si tu veux évoluer dans un monde où les apparences comptent autant que les actes, tu dois apprendre à naviguer au milieu de cette tension invisible.
Les gens ne jalousent pas forcément ce que tu possèdes, mais ce que tu représentes. Ta lumière peut éblouir, oui, mais elle peut aussi brûler ceux qui sont dans l’ombre. Si tu brilles trop fort, tu déclenches en eux une comparaison automatique. Ils te regardent et se sentent petits. Et même si tu ne fais rien de mal, tu deviens une menace. C’est là que l’envie naît — silencieuse, camouflée derrière des sourires, mais prête à frapper au moment le plus opportun.
Pour éviter cela, il faut adopter une forme d’élégance stratégique. Ne pas étaler ta réussite. Ne pas toujours chercher à dominer ou impressionner. Si tu gagnes, partage le crédit. Si tu es talentueux, mets les autres en valeur. Flatte-les, sincèrement. Fais-leur croire qu’ils sont importants, qu’ils ont un rôle dans ta réussite. De cette manière, tu dégonfles l’ego avant qu’il ne devienne venimeux.
Il faut aussi savoir cacher ses forces. Tout ne doit pas être visible. La discrétion est une arme. Tu n’as rien à prouver à tout le monde. Tu gagnes en sécurité en gardant tes ambitions pour toi, en laissant les autres deviner sans jamais leur donner toutes les clés. Moins ils en savent, moins ils peuvent comparer, juger ou t’en vouloir.
Et surtout, apprends à lire les signaux. L’envie se manifeste souvent par des compliments à double tranchant, des critiques déguisées, une distance soudaine. Ne confronte pas, ne cherche pas à rétablir la vérité. Apaise, recule, ou avance autrement. La guerre contre la jalousie est perdue d’avance si tu l’affrontes de face. Il faut l’éviter, la contourner.
Dans Les Traîtres (ou le but est de trouver qui sont les traites comme un loup-garou), ce qui frappe, au-delà du jeu télévisé en surface "fun", c’est le théâtre froid de la manipulation. C'est un jeu, oui — mais un jeu à visage humain, où chaque sourire cache une stratégie, chaque accolade une trahison, chaque regard un calcul. Et ceux qui dominent cette scène ne sont pas les plus gentils ou les plus méritants. Ce sont ceux qui ont compris une chose fondamentale : la morale n’a pas sa place quand le but, c’est de gagner. Ce qui est intéressant, c'est que les candidats du jeu viennent tous de la haute société sans exception (influenceurs, politiciens, acteurs, bourgeois parisiens).
En les voyant jouer, on remarque leur facilité à manipuler et à jouer un jeu de paraitre, par rapport aux citoyens. Ils manipulent sans sourciller, mentent avec élégance, éliminent avec le sourire et font semblant d'être émus pour des choses futiles. Pourquoi ? Parce qu’ils viennent d’un monde où les apparences sont des armes, où l’empathie est un outil à doser et ou porter des masques est un art.
Ils ne tremblent pas. Ils ne culpabilisent pas. Ils savent que tous les coups sont permis tant qu’on ne se fait pas prendre. Ils jouent avec les autres comme avec des pions. Et le pire ? C’est qu’ils ne se voient pas comme des traîtres, mais comme des stratèges. Ils ne trahissent pas, ils “jouent bien”. Ils ne mentent pas, ils “prennent l’avantage”. Tout est justification, tout est rationalisé. La fin justifie toujours les moyens, tant qu’on en sort gagnant.
Ce genre de joueur ne cherche pas l’affection, il cherche le contrôle. Il n’a pas besoin qu’on l’aime, seulement qu’on le suive. Il ne donne jamais trop, ne s’attache jamais vraiment. Parce que dans ce monde-là, l’attachement est une faiblesse, et la loyauté une monnaie qui ne vaut rien.
Et c’est là que Les Traîtres devient plus qu’un jeu : c’est un miroir de nos élites. On pourrait se demander, sont-il autant manipulateur et "faux" avec leurs fans, leurs électeurs, comme ils le sont dans leurs mondes pour garder leur place ? Personnellement, ça m'a mis une grande gêne quand je les voyais pleurer pour de faux afin d'arriver à leur fin ou d'en faire trop pour toucher la faiblesse des autres.
Ce qu’on voit dans cette émission, c’est une vérité que beaucoup préfèrent ignorer : ceux qui dominent sont souvent ceux qui osent salir leurs mains sans jamais perdre leur sourire. Et pendant que les autres hésitent, doutent, culpabilisent, eux avancent — froidement, méthodiquement, sans état d’âme, eux avancent pour leurs intérêts et non les vôtres. Cette émission gênante banalise la manipulation, comme si c'était un don, une force, un concept positif. Les coups de couteaux dans le dos deviennent un spectacle, du divertissement. C'est l'inversion des valeurs.
Rappelle-toi : le but d'un politicien ou d'un influenceur, ce n'est pas de dire la vérité ou d'être honnête. Non, c'est de convaincre et manipuler tes émotions pour arriver à leurs fins. C'est comme cela qu'ils rassemblent une communauté derrière eux, en apportant des émotions qui vont dans le sens de la croyance de leurs clients. Ils sont très forts !
Voici une petite liste intéressante des recherches faites sur le sujet :
Edward Bernays : Propaganda (1928)
Gustave Le Bon : La Psychologie des Foules (1895)
Robert Cialdini : Influence: The Psychology of Persuasion
Stanley Milgram : Expérience de Milgram (1961)
Solomon Asch : Expériences sur la conformité (1951).
Noam Chomsky : Manufacturing Consent
Joseph Goebbels
Daniel Kahneman & Amos Tversky : Thinking, Fast and Slow
Erving Goffman
Je vous résume aussi les leviers utilisés par les politiciens ou influenceurs pour séduire et rassembler :
Charisme & storytelling : créer une narration simple et émotionnelle
Utilisation de symboles : drapeaux, slogans simples
L’ennemi commun : diviser pour rassembler
Répétition de messages courts et marquants
Appels aux émotions : peur, espoir, colère
Utilisation des médias et des “moments viraux”
Le fait de faire partie d'un groupe
Recherche de l'évasion
Désire de validation
La répétition
Création de fantasme pour les autres (rêve de succès)
Authenticité perçue : se montrer “vrai”, même si c’est calculé
Réciprocité : concours, giveaways
Rareté : “places limitées”, “dernière chance”
Preuve sociale : témoignages, nombre d’abonnés
FOMO (Fear of Missing Out) : sentiment d’urgence
Créer une tribu, un “nous” contre “eux”
Personnal branding fort : nom, look, attitude reconnaissable
Utilisation des algorithmes : contenu engageant, polarisant, émotionnel
Tu l'auras compris, l'éthique, la moral sont des concepts très malléable avec des frontières flou, modifiable à volonté, selon nos intérêts. L'image que tu donnes, tes capacités de communication, ta réputation sont des domaines plus important à travailler si tu souhaites monter en hiérarchie. Dire la vérité a notre époque ne sera pas vendeur. Mais utiliser des leviers pour monter ta valeur est la clés. A toi de choisir la personne que tu veux être.
Attention de ne pas mettre un pied dans la fourmilière si tu n'a pas de garanti, s'intéresser à des sujets trop sensible qui touchent des personnes puissantes peut mettre ta vie en jeu. On a déjà vu des journalistes lanceurs d'alertes retrouvé mort car ils voulait mettre au grand jour des dossiers compromettant de personnalité. Reste dans l'ombre ! Sinon protège toi au mieux !
J'ai fais le tour ! N’hésite pas à pousser plus loin !
Etienne