Chapitre 19 - Le futur


Pourquoi ce partage ?
Pour toutes les personnes encore assez curieuses et souhaitant se créer un meilleur futur et survivre. Une grande partie de la population étant vautrée dans le divertissement et n'ayant aucun rêve.
A force de se documenter et d’écouter les personnes, j’ai ma petite idée sur notre monde dans 5, 10, 30 ans.
Ça m’a donné envie d’écrire une histoire futuriste, inspirée de la terre. Toutes les personnes ou événements de l’histoire ne représentant en rien notre réalité et ne faisant l’objet d’aucune comparaison avec notre société, bien évidemment lol.
Si elle peut vous aider et vous faire réfléchir sur le long terme, j’en suis ravi. Bon, elle est poussée à l'extrême pour mettre en évidence certains points.
Pour comprendre cette histoire, je vais te demander d’être un être logique.
Arrête de penser si mon avis est bon ou mauvais moralement, mais regarde juste la logique.
"L'évolution d'une société"
Le monde tel que nous le connaissions n'est plus qu'une illusion lointaine, effacée par une société moderne qui contrôle tout grâce au progrès technologique. Dieu est omniscient et voit tout. Ce dieu, c'est la technologie.
Plus aucune économie n’échappe à la mainmise des grandes entreprises qui gouvernent désormais plus efficacement que les gouvernements eux-mêmes. Ces dernières ne se contentent pas de gérer le capital ; elles dirigent les nations et possèdent tout les gouvernements. Les décisions économiques, politiques et sociales sont désormais prises par elles et non par des citoyens ou leurs représentants. L'idée même de démocratie est un concept archaïque, vidé de tout sens, remplacé par un contrôle parfait exercé par des entités que personne ne peut toucher, mais que tout le monde redoute.
L’Intelligence Artificielle, autrefois la promesse d’un avenir radieux, est devenue la main de fer d’un système qui régit chaque instant de nos vies. Elle surveille, analyse, et façonne nos pensées à travers des algorithmes invisibles, mais omniprésents. L’IA ne se contente plus d’être un outil ; elle est une divinité numérique, une entité qui contrôle le flot de nos interactions, détermine notre réputation sociale, et choisit nos désirs en fonction des données qu’elle a extraites de nous, nos peurs, nos faiblesses. Les pensées dissidentes sont discrètement écartées par un flot continu de filtres mentaux, d'autocensure imposée subtilement par un système de surveillance omniprésent. Le moindre écart, la plus petite opposition à l'ordre établi, et l'IA s’en charge avec une précision implacable.
La classe moyenne a été définitivement éliminée, réduite à un débris humain, un résidu du passé, une masse informe condamnée. La grande majorité de la population est dorénavant coincée dans des ghettos urbains, forcée de se battre pour survivre dans une économie où l’emploi est devenu un concept obsolète. Le travail est désormais une illusion, une activité révolue. Pourquoi avoir besoin d'humain si la machine peut tout faire ? Ils ne servent à rien pour les élites, sauf à entretenir ces machines. Le chômage de masse est la norme, et même ceux qui parviennent à "travailler" le font dans des conditions dégradantes, sous la menace constante de la privation d’accès à leurs biens et services essentiels si leurs comportements dévies trop des attentes imposées.
Le travail ?
Dans un monde où l'IA a remplacé une large part du travail humain, la question de ce que les gens feraient pour occuper leur temps et trouver du sens à leur existence devient cruciale. Si la majorité des emplois traditionnels — dans les secteurs manufacturiers, agricoles, administratifs, créatifs et même dans des domaines spécialisés comme la médecine ou la recherche — sont désormais effectués par des intelligences artificielles autonomes et des robots, la société se retrouverait face à une profonde crise de sens et d’orientation.
Les êtres humains n’étant plus nécessaires à la production économique, il faudrait réinventer l’organisation sociale et la place de l’individu dans cette nouvelle structure. Le problème majeur serait probablement celui de l'ennui existentiel et de l'absence de but, car le travail, pour beaucoup, est un vecteur essentiel de valorisation personnelle, de reconnaissance sociale et de structure temporelle. Sans cette activité, l'humain se retrouve face à un vide qui pourrait rapidement tourner à la dérive si la société ne parvient pas à redéfinir les contours de l’existence.
1. La société du "divertissement permanent" et de l'hyper-consommation de contenu
Si l'IA est capable de tout accomplir, la tentation serait de détourner l'attention des masses vers des formes de divertissement constantes et immersives. La population pourrait être utilisée pour alimenter des écosystèmes d’intégration sociale virtuelle, où le travail serait remplacé par une immersion totale dans des mondes virtuels et des métavers, qui offriraient des expériences quasi infinies.
Les gens seraient peut-être invités à "travailler" comme créateurs de contenu ou comme consommateurs de contenu dans des environnements numériques. Plutôt que de produire des biens matériels ou d'effectuer des services, ils pourraient "participer" à des événements dans des réalités simulées, interagir avec des intelligences artificielles dans des jeux ou des expériences immersives, et être récompensés pour leur attention et leur engagement par des crédits numériques, des récompenses ou même des points sociaux.
Ces métavers pourraient devenir des espaces où l’individu trouverait son but personnel, mais sous forme de performances continues et visibles. Les gens se valoriseraient à travers des statuts numériques, leurs expériences, leurs avatars, et même par la monétisation de leur attention. Des plateformes technologiques pourraient proposer des "emplois virtuels" : jouer des rôles dans des simulations, tester des simulations d’IA, participer à des forums de discussion en ligne qui génèrent des contenus qui servent les algorithmes de géants de la tech.
Par exemple, un individu pourrait "travailler" comme explorateur virtuel, en interagissant avec des univers numériques ou en guidant d'autres avatars dans des mondes simulés, devenant ainsi une sorte de "guide spirituel" numérique, où le plaisir et l'évasion sont les seuls moteurs.
2. L’illusion de l’accomplissement à travers des tâches insignifiantes
Pour maintenir une certaine forme de productivité, la société pourrait instaurer un système de tâches et de "missions" qui simulent l'existence d'un travail utile, mais qui en réalité ne sert à rien de concret. Ces tâches auraient pour seul but de faire ressentir à l'individu qu’il contribue à quelque chose, qu’il participerait encore à un effort collectif.
Par exemple, une IA pourrait attribuer des missions de faible valeur, comme réorganiser des objets virtuels, décorer des espaces numériques, ou créer de l'art généré par IA dans un espace collectif. Ces tâches seraient répétitives et automatiques, mais serviront de rôle social : le "travailleur" virtuel pourrait recevoir des récompenses symboliques, des badges, des points ou de la reconnaissance numérique de la part des autres participants. Cela participerait à l'entretien de la mascarade de la productivité.
De plus, des "activités significatives" pourraient être créées pour façonner le comportement des individus en vue de maintenir leur niveau d’attention et de conformité. Par exemple, on pourrait proposer aux gens de participer à des missions collectives (virtuelles ou physiques) visant à "améliorer le monde", sans réel impact, mais qui donneraient un sentiment d’accomplissement et de contribution à un projet collectif. L’idée serait de maintenir l’illusion d’un but et d’une finalité.
3. La quête de sens par des missions religieuses ou spirituelles artificielles
Si l’humain est privé de son activité traditionnelle, il pourrait être poussé à rechercher du sens ailleurs, notamment dans des sphères spirituelles ou religieuses, mais peut-être de manière artificielle et dirigée par des technologies.
Des "missions spirituelles" pourraient être proposées à des individus sous forme de retraites numériques ou de programmes de développement personnel, utilisant des intelligences artificielles ou des interfaces neuronales pour guider les individus dans des expériences religieuses ou de méditation profonde, redéfinissant l'idée de spiritualité. Ces "programmes" pourraient être déployés à grande échelle, utilisant des avatars numériques, des hologrammes ou des espaces virtuels où les gens seraient amenés à rechercher la paix intérieure ou à se "reconnecter" à un univers supérieur contrôlé par l'IA.
Ces espaces spirituels seraient remplis de doctrines et d’idéologies artificielles, créées par des intelligences artificielles, et serviraient à maintenir les individus dans un état de conformité et de tranquillité, empêchant des questions plus profondes sur le sens de la vie ou de la disparition du travail.
4. Le développement de l’"hédonisme dirigé" : promouvoir des modes de vie hyper-consuméristes
L’IA pourrait également encourager une forme d’hédonisme dirigé, où l’objectif de l’existence humaine serait de maximiser la consommation de plaisir et de confort. Le plaisir deviendrait une activité centrale à la vie humaine, et les individus seraient poussés à profiter des dernières ressources disponibles.
L'IA et les entreprises pourraient organiser des festivals de consommation, où chaque individu serait encouragé à tester des expériences de plus en plus extrêmes ou éphémères : des plaisirs sensoriels créés par la technologie, des sensations de voyages virtuels illimités, des expériences sensorielles augmentées, etc. Les humains deviendraient de véritables consommateurs de plaisir, leur existence étant consacrée à la recherche de satisfaction instantanée et sans fin.
5. Une économie de "l’automatisation créative" : tout est généré par IA, mais les gens sont les "curateurs"
Dans un monde où l'IA prend en charge la création de tout contenu, de l'art à la musique en passant par la recherche scientifique, les gens pourraient se spécialiser dans la sélection, la réorganisation et la redistribution de contenus produits par des IA. Cette activité de "curation" permettrait à l’individu de trouver un but et une utilité dans un monde où l'IA fait la majorité du travail.
Par exemple, les humains pourraient jouer un rôle dans la modération de contenu, la sélection d’œuvres générées par IA ou la création de recommandations personnalisées dans des systèmes automatisés. En devenant des "curateurs" du contenu IA, ils auraient un rôle social qui les valorise, mais ce rôle ne serait qu'une illusion de créativité ou de contrôle sur un système qui les dépasse.
La rémunération ?
Comment rémunérer les personnes si aucun travail traditionnel n’est produit ? Si la production de biens et de services est assurée par des intelligences artificielles et des robots, et que les ressources sont gérées de manière automatisée, il n'y a plus de justifications économiques pour le système de rémunération basé sur le travail. Pourtant, les gens auraient toujours besoin de moyens pour acheter des biens, accéder à des services ou vivre dans un système de propriétés.
1. Le revenu universel (ou "revenu de base") numérique
Dans un monde où le travail traditionnel disparaît, un modèle de revenu universel deviendrait probablement la solution la plus logique. Il s'agirait d'un paiement mensuel ou hebdomadaire garanti par l'État (ou une organisation supranationale, voire une entreprise dominante) à tous les citoyens, indépendamment de leur activité ou de leur productivité.
Ce revenu universel serait donné à tous, non pas en fonction du travail, mais simplement pour permettre aux gens de consommer des biens et des services générés par les IA et les machines.
Dans un tel système, l’argent distribué ne serait probablement pas sous forme de monnaie physique mais plutôt sous forme de crédits numériques, qui seraient directement attribués à chaque individu via une plateforme centralisée, gérée par un gouvernement ou une entité privée. Ces crédits pourraient être utilisés pour acheter des produits dans un marché totalement contrôlé par des algorithmes (décidant ce qui est offert et à quel prix).
Le montant alloué pourrait être suffisant pour couvrir les besoins de base, mais très limité pour permettre une vraie indépendance ou luxe. Le revenu universel serait conçu de manière à dépendre d’une consommation numérique constante, avec des règles qui contrôlent les dépenses et les types de consommation, ce qui en ferait une sorte de contrôle social indirect.
Exemple :
Le revenu de base serait suffisant pour payer l’accès à des produits et services essentiels, mais pour acheter des expériences plus exotiques ou des luxes, l'individu devrait obtenir des crédits supplémentaires en accomplissant des tâches inutiles ou en participant à des activités en ligne (comme s'abonner à des services, regarder des publicités, ou accomplir des micro-tâches). Cela pourrait également devenir un moyen de gérer le comportement des citoyens, en ajustant leurs crédits en fonction de leur comportement virtuel ou de leur niveau de conformité sociale.
2. La monnaie de l’attention et la "consommation participative"
Une autre manière de "payer" les individus dans cette société pourrait être à travers des monnaies basées sur l’attention ou la participation à des systèmes numériques. Si l’IA produit tout et que la valeur réside dans l'attention des individus, ces derniers pourraient être rémunérés en fonction de leur attention, de leur engagement ou de leur présence numérique dans des métavers ou des plateformes contrôlées par de grandes entreprises.
Les gens pourraient être payés pour passer du temps à regarder des publicités, participer à des discussions en ligne, tester des produits numériques, ou interagir avec des intelligences artificielles dans des environnements virtuels. Cette attention captée servirait à nourrir le système de données, ce qui serait extrêmement précieux pour les entreprises.
L'économie de l’attention pourrait aussi inclure des récompenses sous forme de crédits numériques ou de tokens que les individus pourraient utiliser pour acheter des services ou des produits dans un système totalement contrôlé. Les "emplois" consisteraient à remplir des missions superficielles ou des micro-tâches à la demande de plateformes numériques.
Exemple :
Par exemple, une plateforme pourrait rémunérer l'utilisateur pour participer à des expériences de réalité virtuelle ou à des simulations de comportement qui alimentent les algorithmes, ajustant les profils utilisateurs pour maximiser les ventes ou la publicité. Plus une personne s’investit dans des activités qui génèrent des données précieuses, plus elle serait "payée" (sous forme de crédits ou de services gratuits).
3. Le système de "propriété collective de l'IA" et la redistribution des richesses
Si l’IA et les robots génèrent toute la valeur économique, une solution pour rémunérer la population pourrait être de redistribuer les profits générés par l’IA à tous les citoyens. Cela ressemblerait à une sorte de socialisme numérique, où la richesse créée par l’automatisation serait collectivement partagée.
Les entreprises, institutions ou gouvernements qui possèdent l'IA et les robots récolteraient les profits issus de la production, mais une grande partie de ces bénéfices serait redistribuée sous forme de revenus réguliers à la population générale.
Ce système impliquerait des mécanismes redistributifs transparents et gérés par des entités de gouvernance numérique, où les profits issus de la production (automatisée) seraient directement reversés sous forme de monnaie numérique ou de crédits sociaux aux citoyens. Cela offrirait à tous un revenu équitable, tout en maintenant une sorte de contrôle social sur la consommation.
Exemple :
Une entreprise qui gère un robot de production automatisé dans tous les secteurs pourrait redistribuer les profits sous forme de crédits numériques à chaque citoyen, mais à condition qu’ils restent dans les limites d'un système de consommation contrôlé. Cela pourrait s'apparenter à un modèle de capitalisme numérique socialisé où l'automatisation profite à tous, mais selon des règles rigides et imposées par des gouvernements ou des corporations.
4. Le commerce des "expériences" et des services hyper-personnalisés
Au lieu de simplement payer les gens pour leur travail, on pourrait leur offrir des "services" et des "expériences" à la place de l'argent. Par exemple, au lieu d’un salaire en numéraire, les gens pourraient accéder à des expériences premium, à des services de bien-être, de santé, de divertissement ou à des technologies augmentées.
L’accès à des expériences de réalité augmentée ou à des mondes virtuels pourrait être la nouvelle forme de paiement. Par exemple, une entreprise pourrait proposer des crédits permettant à des individus de participer à des aventures interactives, de vivre des sensations extrêmes ou de s'enrichir spirituellement via des systèmes de simulation mentale.
Les individus qui désirent des améliorations corporelles (grâce à la biotechnologie) ou des services de luxe personnalisés pourraient payer avec des crédits sociaux ou des points d'expérience, accumulés en fonction de leur comportement ou de leur participation à l'économie numérique.
Exemple :
Un individu pourrait accumuler des crédits en participation sociale (en suivant des comportements recommandés par des IA) ou en engageant des missions collectives (nettoyer des espaces numériques, interagir avec des IA, participer à des événements sponsorisés), et utiliser ces crédits pour acheter des expériences personnalisées, des implants biotechnologiques ou des vacances virtuelles.
5. Le contrôle et l’activation de "l’autonomie numérique"
À mesure que les personnes sont de plus en plus dépendantes des technologies, elles pourraient être "payées" par un accès privilégié à des outils de contrôle de leur existence numérique. Cela pourrait comprendre l'accès à des interfaces exclusives, la liberté de choisir ses "missions" numériques, ou la possibilité de reprogrammer son propre environnement virtuel.
Les gens pourraient recevoir des "permissions d'accès" à des métavers haut de gamme, ou à des services d'amélioration mentale (interface cerveau-machine), mais ces privilèges seraient donnés en fonction de leur comportement social, de leur engagement dans l’économie numérique ou de leur production d'interactions pertinentes pour l'algorithme social.
Les riches ?
L'écart entre les 1% les plus riches et les masses appauvries a atteint des proportions inimaginables. Les super-riches, devenus des entités transhumanistes, ont fusionné avec la technologie et vivent désormais dans des enclaves sécurisées. Leurs vies se déroulent dans des espaces virtuels, des utopies numériques où tout est contrôlé et façonné par la machine. Ils peuvent s'implanter des technologies pour vivre en meilleure santé et longtemps, faire de la chirurgie pour remplacer à qui ils souhaitent. Ils ne connaissent plus la pauvreté, la souffrance ou l’incertitude : leur existence est un simulacre de perfection, un monde de rêves infinis généré par un métavers entièrement conçu pour répondre à leurs moindres désirs.
Ils pourraient bénéficier d’un accès privilégié à une technologie avancée qui leur permettrait de vivre confortablement tout en contournant les restrictions imposées aux autres. Ils auraient accès à des services de santé de pointe, incluant des traitements génétiques, des implants cybernétiques ou des interventions anti-âge, garantissant une longévité prolongée et une meilleure qualité de vie. En termes de mobilité, ils seraient capables de se déplacer librement, en utilisant des moyens de transport privés comme des jets privés, des yachts de luxe, ou des véhicules autonomes qui ne seraient pas soumis aux mêmes règles écologiques ou de circulation que les transports publics ou de masse. Leur mode de vie pourrait aussi être largement isolé du reste de la société, avec des résidences dans des îles privées ou des zones protégées, souvent à l’abri des crises économiques ou des troubles sociaux.
Leurs biens et ressources seraient protégés par des sécurités numériques et physiques de haut niveau, tout en étant investis dans des secteurs comme les cryptomonnaies ou les technologies d’automatisation, générant des revenus passifs constants. En matière de consommation, ils auraient la possibilité d’acheter des biens de luxe écologiques ou technologiquement avancés, qui répondraient aux normes strictes de durabilité, mais sans les contraintes imposées à la population. Les lois et régulations qui touchent les plus modestes seraient souvent bypassées ou adoucies pour les riches, leur permettant de conserver un pouvoir économique et politique sans équivalent, avec un accès direct aux décideurs et aux influences politiques. Enfin, ils pourraient même vivre dans un monde virtuel parallèle, où ils échappent aux réalités physiques, explorant des métavers entièrement privés et contrôlés, en toute liberté.
La planète ?
L'écologie devient un prétexte pour instaurer un contrôle total. Le pass carbone, un outil virtuel, est utilisé par les gouvernements-facades pour réguler la consommation des masses. Sous prétexte de protéger la planète, il devient un moyen de culpabiliser les citoyens, leur faisant croire que toute consommation excessive est un vol des ressources limitées, particulièrement contre les plus démunis. En réalité, ce système sert à réduire les libertés individuelles et à maintenir les élites à l'abri des conséquences du déclin environnemental.
Les élites, quant à elles, ont accès à des refuges sophistiqués, sous des dômes climatisés ou dans des colonies spatiales, loin des désastres écologiques. Elles régulent les ressources restantes et utilisent le pass carbone pour offrir des miettes aux masses. Ces dernières, coincées dans des zones surpeuplées, souffrent de pollution extrême et de pénuries, tandis que leurs déplacements et choix de consommation sont surveillés et punis par des algorithmes impitoyables.
La politique environnementale n'est plus qu'une façade. Les pass carbone ne sont pas une véritable solution pour sauver la planète, mais une stratégie de manipulation sociale pour imposer des restrictions. Ceux qui ont les moyens peuvent continuer à consommer, voyager et vivre dans des environnements protégés des effets du réchauffement climatique, tandis que les pauvres sont confinés dans des conditions de vie de plus en plus insoutenables, sous le prétexte d'une urgence climatique orchestrée pour les maintenir soumis.
Pour imposer un pass carbone :
Normalisation par la nécessité écologique : Le pass carbone serait présenté comme une mesure incontournable pour lutter contre le changement climatique, avec des campagnes médiatiques massives qui mettent en avant l’urgence environnementale, créant un consensus social autour de la nécessité de réduire les émissions de CO2.
Récompenses et incitations positives : Les citoyens recevraient des réductions ou des crédits pour leurs comportements écologiques (comme voyager moins ou consommer moins d'énergie), créant un système de gamification où les bons comportements sont encouragés par des avantages numériques, et les mauvais comportements pénalisés.
Surveillance et ajustements comportementaux : Grâce à des technologies de suivi (smartphones, cartes bancaires, véhicules connectés), l'État ou les entreprises privées pourraient suivre l'empreinte carbone des individus en temps réel, ajustant leurs quotas et leur capacité à consommer selon leur historique d'émissions.
Restriction progressive des alternatives : À mesure que les solutions sans pass carbone (comme les déplacements en voiture ou les consommations énergétiques non régulées) deviennent progressivement plus coûteuses ou limitées, la population serait poussée à se conformer au système pour maintenir son mode de vie.
Pression sociale et culturelle : Le pass carbone deviendrait un symbole de responsabilité citoyenne, et ceux qui ne l’adoptent pas seraient progressivement marginalisés, jugés comme irresponsables ou anti-écologiques, créant une forte pression sociale pour se conformer à la nouvelle norme.
La vente traditionnelle de ressources disparait pour laisser place à la vente d'autres "produits" :
1. La Monétisation de l'Attention
Dans un monde où les ressources physiques sont épuisées et où les biens matériels deviennent de plus en plus rares, la nouvelle forme de richesse ne résiderait plus dans ce que l’on possède, mais dans ce que l’on peut obtenir de l’attention des autres. Des systèmes d'algorithmes de surveillance seraient encore plus omniprésents, et chaque individu deviendrait une source de valeur par son attention et ses interactions. Les grandes corporations, déjà en position dominante, n’auraient plus besoin de produire des biens physiques. Elles se concentreraient sur la capture de l'attention des individus, l'optimisation de leurs interactions dans des environnements virtuels, pour les diriger vers des contenus publicitaires, des jeux, des métavers ou des expériences de consommation hyper-personnalisées.
Les gens vendraient leur attention en échange de crédits numériques, des monnaies de plus en plus inutiles, gérées par des plateformes monopolistiques. Cela pourrait se traduire par un modèle de revenu basé sur l’exposition aux publicités, ou même à des expériences "immersives" où les individus sont constamment sollicités pour participer à des expériences de consommation.
2. L'Exploitation des Données Biologiques et Psychologiques
Quand les ressources physiques et les productions industrielles s’épuisent, l’homme pourrait devenir la dernière "ressource" exploitable. Les entreprises pourraient se tourner vers une forme de commerce où la donnée biologique, émotionnelle et cognitive devient la principale monnaie d'échange. Le corps humain, surtout ses fonctions biologiques, ses émotions et ses pensées, serait le dernier véritable produit qu’on pourrait "vendre".
Les individus pourraient se retrouver dans un système où, pour obtenir des crédits numériques ou d’autres formes de "revenu", ils seraient invités à vendre leur biologie : leur ADN, leur sommeil, leurs rythmes biologiques, leurs habitudes alimentaires, leurs états émotionnels. Des entreprises exploiteraient ces informations pour créer des profils de consommateurs encore plus affinés, pour alimenter des systèmes de manipulation de masse. Des puces neuronales, des implants ou des interfaces cerveau-machine seraient installées pour "extraire" des données en temps réel, augmentant ainsi la capacité de "vente" du corps humain.
Les gens seraient peut-être payés non plus pour travailler, mais pour simplement vivre dans des environnements technologiques où chaque émotion, chaque décision serait enregistrée et utilisée pour influencer les autres.
3. Le Travail Virtuel et la "Vente de Soi" dans le Métavers
À mesure que les ressources réelles s’épuisent, une fraction de l’humanité pourrait encore espérer un revenu en s’intégrant dans des environnements virtuels, des métavers où ils seraient utilisés comme travailleurs pour des tâches immatérielles : modélisation de réalités virtuelles, création de contenus pour des avatars, interactions avec d'autres dans des espaces de divertissement contrôlés. Les gens seraient exploités pour alimenter des machines, créer des contenus virtuels ou participer à des interactions dans des mondes simulés, que ce soit pour leur propre divertissement ou pour l’agrément de riches consommateurs d’immersion.
Les "emplois" dans le métavers deviendraient la norme : les tâches seraient d'autant plus déshumanisantes et répétitives, servant à la création de contenus ou d'interactions fictives. Les gens se vendraient pour vivre dans ces espaces où leurs avatars seraient utilisés pour engendrer des flux économiques entièrement numériques. Leur valeur serait mesurée non plus en fonction de leur capacité à produire des biens matériels, mais en fonction du nombre d’interactions, de "temps passé", et de la qualité de leur présence dans ces mondes virtuels.
4. Le Commerce de la Dépendance et du Contrôle Mental
Une autre forme de "vente" pourrait résider dans la création d'une forme extrême de dépendance. Si les ressources physiques sont épuisées et que la production matérielle est quasiment inexistante, l’une des dernières frontières que l’homme pourrait encore exploiter serait celle du contrôle mental. Les grandes corporations, grâce à l’IA et aux interfaces cérébrales, pourraient vendre des expériences émotionnelles et sensorielles très spécifiques : des "modifications" de conscience, des "réalités augmentées" où les gens achèteraient des expériences personnalisées de bonheur, de plaisir ou même de douleur.
Les gens seraient incités à acheter des doses d’endorphines ou d’autres "médicaments émotionnels" via des technologies de contrôle neurologique, devenant eux-mêmes les produits de cette économie de la dépendance. Des plateformes numériques pourraient gérer l’accès à des "substances" émotionnelles, sous forme d’expériences instantanées ou de modifications de l'état de conscience, permettant à ceux qui contrôlent ces technologies de vendre une forme de bonheur artificiel, d’anxiété ou de contrôle total sur l’individu.
5. Les Cryptomonnaies et l'Économie de "Propriétaires de Données"
Enfin, dans ce futur de pénurie de ressources physiques, les cryptomonnaies, les NFT (tokens non fongibles) et autres actifs numériques pourraient évoluer vers une forme encore plus complexe de monnaie virtuelle. L’homme n’achèterait plus de biens physiques, mais des "parts de données" ou des "droits numériques". Par exemple, des droits d'accès à des informations privées, des données personnelles, des comportements enregistrés ou même des parts dans des "espaces immatériels". L'idée de posséder quelque chose de "réel" se diluerait complètement : la notion de valeur serait désormais relative à ce que l'on peut échanger virtuellement, à ce que l’on peut contrôler, à ce que l’on peut vendre de ses données ou de ses "expériences" personnelles.
Les plus riches, déjà intégrés dans des systèmes financiers ultra-centralisés et contrôlés par des IA, seraient capables d'acquérir des terres numériques, des objets virtuels ou des droits d'accès exclusifs à certaines formes d'information. Les inégalités seraient exacerbées, car seuls ceux ayant les moyens d’acheter ces nouvelles "richesses immatérielles" pourraient survivre dans cette économie nouvelle.
6. La Monétisation du Plaisir Sensoriel
Dans une société où les biens matériels sont rares, le plaisir pourrait devenir une ressource immatérielle extrêmement précieuse, et ceux qui contrôlent l’accès au plaisir seraient en position de pouvoir. Des entreprises géantes pourraient vendre des expériences sensorielles personnalisées, allant bien au-delà des simples produits de consommation. Par exemple, un individu pourrait acheter une "dose" de plaisir via une interface neurale ou une technologie de stimulation cérébrale qui reproduit des sensations agréables : des vagues de bien-être, de l'extase, des sensations de relaxation ou de bonheur instantané. Le plaisir ne serait plus un état naturel ou spontané, mais un produit industriel, contrôlé, personnalisé et vendu par des entreprises dominantes.
Les sociétés de demain pourraient donc "vendre" du plaisir à la carte, où chaque individu achète des "packs de sensations", qu'il s’agisse d’émotions fortes, de souvenirs agréables ou de souvenirs fabriqués de toutes pièces. Le plaisir deviendrait une monnaie très manipulable. Les gouvernements et les entreprises, en contrôlant la production et la distribution de ces expériences, pourraient dicter l’humeur de la population, la maintenir dans un état de satisfaction constante, tout en évitant que l’on ne remette en question le système.
7. Le Plaisir comme Outil de Contrôle Social :
Un aspect inquiétant de cette économie du plaisir serait son usage comme un outil de manipulation psychologique. Si tout le monde a accès à des plaisirs instantanés, mais limités, l’élite pourrait jouer sur la dépendance qu’engendrerait ce contrôle sensoriel. Plus une personne consommerait de ces expériences, plus elle serait prisonnière de ses sensations artificielles, créant ainsi un cercle vicieux où chaque vague de plaisir générée par la machine créerait une dépendance, alimentant le besoin de plus de plaisir.
Cela pourrait aller jusqu’à la création de "marchés du plaisir" où chaque individu "enchérirait" pour acheter ses moments de bonheur, où le simple fait d'acheter des émotions serait la norme. Ces "marchés" seraient contrôlés par des entreprises qui offriraient à des prix variés des plaisirs de plus en plus sophistiqués, de plus en plus sur-mesure pour satisfaire les désirs personnels de chaque utilisateur, transformant ces désirs en produits de consommation, dans une logique de contrôle de l'esprit.
En offrant un plaisir personnalisé et constamment renouvelé, ces entreprises pourraient transformer chaque individu en une sorte de consommateur perpétuel, un être humain réduit à la poursuite de petites doses d’extase, qui finirait par oublier le sens de sa propre existence, se contentant de vivre dans un état d'auto-anesthésie émotionnelle.
8. Les "Entreprises de la Liberté Sensorielle" :
Une autre mutation du plaisir dans ce futur pourrait être celle de l’achat de liberté sensorielle. L’illusion de liberté serait vendue comme une forme de "loisir suprême". Dans des métavers entièrement immersifs, les gens pourraient acheter des libertés d’expériences : par exemple, des simulations de voyage, de sensations physiques intenses, ou de plaisirs interdits dans la vie réelle. Dans ce monde, l’illusion d’échapper à la réalité par des plaisirs sensoriels artificiels deviendrait un mode de vie.
Les entreprises pourraient vendre des "pass de liberté" : des billets permettant à un individu d’avoir des moments où il se libère de toute règle, où il peut s’adonner à des pratiques ou des plaisirs "interdits", des simulations de révolte, des transgressions virtuelles sans conséquences réelles. Ces simulations seraient parfaites pour les masses, qui y trouveraient un exutoire à leurs frustrations — un moment de rébellion numérique qui n’affecte en rien les structures sociales ou économiques réelles.
En retour, ces entreprises pourraient suivre l’évolution des désirs et plaisirs de chacun, collectant des données cruciales sur la psyché humaine pour optimiser toujours plus l’offre. Ces expériences seraient données à crédit, transformant ainsi la quête du plaisir en un véritable endettement, créant un système de contrôle par la dette émotionnelle.
9. Le Plaisir Augmenté : Transcender les Limites Humaines
Dans un monde où les ressources physiques sont épuisées et où l’extinction des formes de travail traditionnelles a rendu l'économie de la production matérielle obsolète, l'homme pourrait se tourner vers l’augmentation du plaisir à travers des technologies cybernétiques. Des implants cérébraux, des interfaces neurales ou des produits pharmaceutiques de nouvelle génération permettraient à chacun de vivre des expériences de plaisir au-delà des limites biologiques humaines. La douleur, le plaisir, l’excitation seraient intégrés dans un même système bionumérique, où chaque individu pourrait "programmer" son propre état de bonheur, allant de la simple satisfaction émotionnelle à des états extatiques.
Ces technologies seraient vendues sous forme de produits augmentés : des neurostimulants, des interfaces qui synchronisent le cerveau et les émotions, permettant de recréer des moments de bonheur intense ou de plaisir infini, au prix de l’hyper-dépendance et de la transformation du corps humain en "esclave sensoriel" de la machine.
Cela pourrait conduire à une hiérarchisation des plaisirs. Ceux qui auraient accès à des implants de luxe, à des technologies de pointe, vivraient dans des états de perfection sensorielle, tandis que les autres, plus pauvres ou exclus de ce système, seraient condamnés à des plaisirs de moindre qualité — des expériences basiques, standardisées, peut-être même contrôlées par des intelligences artificielles pour éviter toute perturbation.
10. L’Économie de l’Évasion
Enfin, une autre facette de ce futur où le plaisir devient la nouvelle monnaie serait l’évasion totale de la réalité. La réalité virtuelle serait poussée à un degré tel que des mondes parallèles entiers seraient créés, dans lesquels les gens pourraient vivre des vies entièrement différentes : des vies de luxe, de héros, ou même de complétement nouvelles identités. Ces mondes seraient accessibles par abonnement ou crédit, avec des "packs d’évasion" offrant différents niveaux d’immersion. Les individus seraient "payés" par leurs avatares pour rester dans ces mondes, en échange de temps d’évasion ou de services effectués dans ces simulations.
Les mots et les idées ?
Dans ce futur dystopique, l'inversion des valeurs, la novlangue et la manipulation seraient des outils clés pour maintenir un contrôle absolu sur la société, particulièrement sur les masses. Dans un monde où l’élite détient presque tout le pouvoir économique et technologique, les mécanismes de contrôle mental et de réduction de la pensée critique deviendraient essentiels pour assurer leur domination et l’acceptation passive du système par les citoyens.
1. L'inversion des valeurs
L'inversion des valeurs serait une stratégie fondamentale dans cette société pour imposer une vision du monde qui favorise les élites et maintient les masses dans une position subordonnée. Ce concept pourrait se manifester de manière subtile à travers des discours et des narratifs qui transforment des actes d’exploitation en vertus, et des valeurs fondamentales de solidarité ou d’égalité en déviances.
Exploitation = Progressisme : Dans cette société, l’idée d’un progrès sans fin, où les élites accumulent de plus en plus de richesses et de pouvoir en exploitant les ressources naturelles et humaines, serait présentée comme une victoire de l’humanité. Ce serait une sorte de "survie du plus fort" portée au rang de moralité, avec des discours expliquant que la concentration de la richesse est nécessaire pour réaliser le progrès technologique, pour la protection de l’écosystème, ou même pour la stabilité globale. Les plus riches seraient vus comme des bienfaiteurs, car leur consommation intense de ressources alimenterait l’innovation.
Inégalité = Justice sociale : L’inégalité extrême serait réinterprétée comme étant juste et naturelle, une conséquence inévitable des mérites individuels et de l’intrinsèque compétition qui fait avancer la société. Le concept de mérite serait manipulé de telle manière que l’élite serait vue comme légitime, leur position étant justifiée par leur intelligence supérieure, leur vision de l’avenir, et leur capacité à anticiper le progrès. Ceux qui souffrent des inégalités seraient réprimandés avec l’idée que s’ils ne sont pas capables de prospérer dans ce système, c’est leur propre faute.
Individualisme extrême = Liberté : L’idéal de l’autonomie individuelle serait poussé à l'extrême, où le droit de l’individu à accumuler des ressources (financières, biologiques, technologiques) serait considéré comme le summum de la liberté. Les valeurs collectives, comme la solidarité ou l’entraide, seraient progressivement dévalorisées au profit de la compétition individuelle et de la consommation personnelle. La notion d’intérêt général serait évincée, et ceux qui prônent l’égalité seraient traités comme des menaces à la liberté individuelle.
2. La novlangue : la manipulation par le langage
La novlangue, inspirée par le concept d’Orwell, serait un pilier de cette société totalitaire où le langage lui-même devient un instrument de contrôle. Les mots sont choisis pour réduire la capacité d'analyse critique, effacer les notions de révolte ou de dissidence, et encourager un conformisme complet. Cette manipulation linguistique serait subtile mais omniprésente.
Redéfinir la répression comme sécurité : Le langage serait conçu pour masquer la réalité de la surveillance et du contrôle. Les termes comme liberté, justice ou égalité seraient constamment redéfinis et vidés de leur sens originel. Par exemple, des mots comme contrôle social seraient présentés sous des étiquettes rassurantes comme sécurité numérique ou protection de l’harmonie sociale. Les systèmes de surveillance de masse seraient vus comme des moyens de garantir une vie paisible pour tous, et non comme une atteinte à la vie privée ou une oppression.
Nouveaux termes pour masquer les abus : Les abus systémiques, comme l'exploitation des travailleurs ou l'inégalité flagrante, seraient camouflés sous des mots politiquement corrects. Par exemple, on pourrait parler de "redistribution technologique" pour désigner l'exploitation des données personnelles, ou d’"optimisation sociale" pour justifier la suppression des droits des classes moyennes et populaires au nom de l’efficacité économique. Même des concepts comme la violence policière seraient requalifiés en interventions de maintien de l'ordre ou protection des citoyens.
Réduction de la pensée critique : Le vocabulaire et les discours seraient ainsi construits pour empêcher toute forme de réflexion autonome. Le vocabulaire économique se réduirait à des termes simplifiés, sans nuances, comme progrès, innovations, ou flexibilité. Cette novlangue rendrait de plus en plus difficile la réflexion sur la véritable nature des structures sociales et économiques, rendant la dissidence intellectuelle quasiment impossible. Ceux qui osent utiliser un vocabulaire "ancien" ou non conformiste seraient marginalisés et étiquetés comme anti-progressistes ou fossiles du passé.
3. La manipulation des masses : le contrôle par la distraction et l’illusion
La manipulation psychologique à grande échelle se ferait par un enchevêtrement de distractions et de faux-semblants. L'objectif serait de rendre la population passivement complice, même dans sa soumission, par des stratégies de diversion et de contrôle émotionnel.
Divertissement hyperconnecté : Les masses seraient absorbées par des jeux virtuels, des réalités augmentées, et des réseaux sociaux immersifs qui serviraient à détourner leur attention des véritables questions sociales, politiques ou environnementales. Dans ces mondes, l’apparence de liberté et de créativité serait soigneusement façonnée, alors qu’en réalité, tout est conçu pour maintenir la population distraitement docile.
Manipulation des émotions et des croyances : Les individus seraient constamment bombardés de messages émotionnels soigneusement calibrés. Des mèmes ou des publicités émotionnellement chargées serviraient à créer des réponses instinctives, comme la peur de manquer (FOMO) ou la haine de l'autre, qui maintiennent les gens dans un état de consommation et de soumission. Les conflits seraient exacerbés entre groupes sociaux (jeunes/vieux, riches/pauvres) pour empêcher la formation de coalitions contre l’élite, en incitant chacun à se concentrer sur les différences superficielles plutôt que sur les causes systémiques.
Culte du "bien-être" et de l’"indépendance" : Paradoxalement, alors que les inégalités s’aggravent, les riches et les gouvernements pousseraient une idéologie du "bien-être personnel" et de l’indépendance, incitant les masses à chercher leur épanouissement dans la consommation et l’individualisme. Les individus seraient encouragés à s'auto-optimiser par des produits de consommation de haute technologie, tout en étant persuadés que leur bonheur repose sur des choix personnels, et non sur une remise en question du système.
4. Le contrôle de la vérité : le contrôle de l'information
Le contrôle de la vérité serait assuré par une réduction de l’accès à l’information. Seules les vérités officielles seraient permises, relayées par des médias contrôlés, des algorithmes d’information et des organismes de régulation de la pensée. La censure deviendrait omniprésente, mais sous des formes plus subtiles.
L’information comme produit : Les informations seraient transformées en produits ou en services payants, et les vérités gênantes seraient étouffées ou réécrites pour répondre aux exigences du pouvoir. Les débats seraient manipulés pour que l’opinion publique accepte la version officielle comme une vérité incontestable.
Réécriture du passé : Les révisions historiques deviendraient courantes, avec des événements passés réécrits pour justifier les actions des élites. La mémoire collective serait faussée, et l’histoire serait constamment mise à jour pour servir les intérêts des puissants.
Le divertissement ?
Il est devenu une drogue numérique qui maintient la population dans une dépendance totale. Jeux vidéo en réalité virtuelle, réseaux sociaux transhumanistes et plateformes culturelles à la demande offrent une illusion de liberté tout en anesthésiant les citoyens. Ces "loisirs" sont conçus pour hypnotiser et déréaliser, transformant les individus en spectateurs passifs de leurs propres vies, immergés dans des métavers étouffants qui effacent toute pensée critique. La réalité devient une extension du virtuel, contrôlée par ceux qui détiennent la technologie.
Dans ce monde, le plaisir et la sexualité sont instrumentalisés pour maintenir la conformité et encourager la consommation. La surveillance de masse et les inégalités sociales sont omniprésentes, et la quête du plaisir devient un outil de contrôle social, où chaque désir est régulé et manipulé par des algorithmes. La sexualité et la reproduction sont réorganisées sous l’œil vigilant de la technologie, renforçant la gestion des corps et des comportements.
Le métavers englobe toutes les formes de divertissement, transformant les jeux vidéo en arènes où les participants, dépossédés de leur autonomie, sont soumis à des récompenses virtuelles. Sous le masque de l'évasion, leurs données personnelles sont capturées et utilisées pour prédire et manipuler leurs comportements dans le monde réel. Le divertissement n'est plus qu'un outil de soumission, une couverture pour une surveillance omniprésente, où chaque émotion humaine est convertie en métadonnée exploitée et revendue à des entreprises pour manipuler les décisions politiques et économiques.
La création de contenu est désormais dominée par des IA, générant un cycle sans fin de consommation numérique, qui alimente le contrôle des grandes corporations. Télévision, musique, cinéma et réseaux sociaux ne sont plus que des extensions d'une machine géante où chaque mouvement, chaque préférence et chaque pensée est enregistrée et utilisée pour optimiser l'algorithme du contrôle.
1. Le plaisir comme outil de contrôle social
Dans cette société, le plaisir serait de plus en plus numérisé et privatisé, servi sous forme d’expériences technologiquement améliorées, mais toujours dans un cadre de contrôle strict.
Plaisir numérique et gamification : Le plaisir serait de plus en plus lié à des expériences virtuelles ou augmentées. Les gens pourraient accéder à des réalités virtuelles immersives où ils peuvent vivre des fantasmes, des expériences de vie alternatives ou des rencontres émotionnelles simulées. Ces expériences seraient régulées par des algorithmes, qui ajusteraient l’intensité du plaisir en fonction des comportements des utilisateurs, les incitant à consommer davantage pour ressentir de nouvelles sensations. Les plateformes de réalité virtuelle, de jeux en ligne et de contenus interactifs deviendraient des marchés lucratifs où le plaisir serait monétisé, et ceux qui ont un accès privilégié à ces technologies (l’élite ou les classes supérieures) auraient des expériences infiniment plus variées et intenses.
Contrôle émotionnel et surveillance : Le plaisir deviendrait une sorte de récompense sociale, mais contrôlée. Des technologies de surveillance émotionnelle suivraient les individus pour déterminer leurs préférences, leurs besoins et leurs désirs. En fonction de leurs comportements, des récompenses ou des punitions pourraient être attribuées. Par exemple, ceux qui suivent les normes sociales pourraient accéder à des expériences agréables, tandis que ceux qui se rebellent contre le système se verraient privés de certaines formes de plaisir ou seraient soumis à des formes de contrôle plus intrusives.
2. La sexualité transformée : de l'intimité à la consommation
La sexualité, au cœur des relations humaines et souvent associée à la liberté individuelle, serait profondément influencée par l’économie et la technologie. L'idée de l’intimité serait progressivement effacée, remplacée par une sexualité marchande, désincarnée et contrôlée par des algorithmes.
Sexualité de consommation : La sexualité pourrait être transformée en une forme de consommation totalement déconnectée des émotions ou des relations humaines profondes. Les individus pourraient choisir des partenaires ou des expériences sexuelles via des plates-formes en ligne, où les préférences sexuelles sont cataloguées et exploitées. La possibilité de rencontrer des partenaires serait régulée par des systèmes de matching algorithmique, où l’on rechercherait des rencontres selon des critères d'optimisation des désirs, et non plus par des affinités naturelles ou humaines. La sexualité deviendrait alors un produit de consommation, à la demande et sans engagement émotionnel réel.
Sexualité augmentée : Avec l’intégration de technologies neuro-stimulantes et biotech, la sexualité pourrait devenir une expérience augmentée. Des implants ou des dispositifs portables pourraient permettre de stimuler les zones érogènes de manière artificielle, de prolonger l’orgasme, ou de personnaliser les fantasmes. Ces technologies seraient non seulement accessibles aux plus riches, mais pourraient aussi être proposées à la masse comme une manière d'améliorer le plaisir sexuel au prix de la conformité à des normes de consommation, créant ainsi une sexualité presque standardisée.
3. Reproduction et contrôle démographique
La reproduction, dans ce futur, serait contrôlée, régulée et complètement dissociée de l’acte sexuel spontané. La procréation serait orchestrée selon des normes sociales et économiques, avec des conséquences importantes pour l’organisation de la société.
Procréation via biotechnologie : L’accès à la reproduction naturelle pourrait devenir une privilège ou une exception. La majorité des naissances pourraient être gérées par des technologies de reproduction assistée, comme la fécondation in vitro ou des mères porteuses technologiques. La sélection génétique (embryons modifiés pour éviter certaines maladies ou pour augmenter les chances de succès économique) deviendrait courante, et la reproduction ne serait plus un acte privé, mais une décision collective, gouvernée par des besoins économiques ou des normes sociétales. Les gouvernements ou les grandes corporations pourraient contrôler le taux de natalité pour s’assurer qu’il y a un équilibre parfait entre l’offre de travail et les besoins économiques.
Maternité et paternité encadrées : L’accès à la maternité ou à la parentalité pourrait être limité par des critères stricts. Les classes les plus pauvres ou les moins conformes aux standards sociaux pourraient voir leurs droits reproductifs restreints, ou bien, à l’inverse, être encouragés à avoir des enfants pour répondre à des besoins de main-d’œuvre. Les enfants pourraient être élevés dans des institutions ou par des systèmes de reproduction automatisée, où les parents biologiques ne seraient plus les acteurs centraux, et les valeurs familiales traditionnelles seraient largement obsolètes.
Reproduction déconnectée du plaisir sexuel : Dans ce futur, la sexualité procréative serait séparée de la sexualité récréative. La reproduction pourrait se faire dans des laboratoires ou sous des régulations strictes, tandis que le plaisir sexuel pourrait se concentrer dans des expériences sans engagement émotionnel. Le sexe deviendrait alors un moyen de répondre à des désirs personnels mais sans lien avec la création de la famille ou l’engendrement de la vie.
4. Le contrôle de la naissance et des valeurs sociétales
Dans cette société régie par l'IA et la biotechnologie, la procréation et la parentalité deviennent des instruments de contrôle social. Des programmes génétiques et des sélections parentales sont mis en place pour façonner la population selon les besoins économiques et politiques du système. Les parents sont contraints de s'inscrire à des programmes de procréation contrôlée pour sélectionner les traits physiques, intellectuels ou émotionnels de leurs enfants, dans le but d'optimiser la productivité et d'assurer des comportements compatibles avec les exigences du marché. Ceux qui refusent de se conformer à ces normes risquent la marginalisation.
Le contrôle absolu de la biologie humaine devient une réalité, où les gouvernements ou les grandes entreprises gèrent la reproduction de manière centralisée. Des bases de données génétiques sont créées, et des plannings familiaux sont imposés pour aligner les générations avec les besoins du travail. Chaque aspect de la biologie humaine est régulé pour maximiser l'efficacité sociale, et l'individualité est sacrifiée au profit du système.
Les enfants de cette nouvelle ère grandissent dans ce chaos organisé, formatés dès leur plus jeune âge pour accepter un monde contrôlé par l'IA. L'éducation n'est plus qu'un recyclage cognitif en ligne, où les écoles traditionnelles ont disparu. À la place, des interfaces neuronales inondent les jeunes cerveaux d'informations superficielles dictées par des algorithmes. L'enseignement se concentre sur l'obéissance, la consommation et l'acceptation de la réalité numérique, reléguant les valeurs traditionnelles comme la pensée critique ou la solidarité à l'état de vestiges.
Le monde extérieur ?
Il est devenu un vaste terrain d'expérimentation pour les géants de la technologie, qui, non satisfaits de leur domination économique, ont étendu leur pouvoir aux sphères géopolitiques et environnementales. Des terres entières sont maintenant privatisées par des entreprises qui contrôlent les ressources naturelles. Les océans sont pollués, les forêts rasées pour faire place à des cités futuristes qui ne servent qu’à nourrir le cycle de consommation numérique des plus riches. Les gouvernements, eux, n’existent plus en tant qu'entités souveraines, remplacés par des régimes technocratiques dont les lois sont dictées par des codes, des contrats signés entre des entités invisibles mais omnipotentes. Le système politique a disparu, dilué dans les profits des multinationales.
Ce futur n'est plus une simple fiction. C’est l’aboutissement logique de la logique capitaliste et technologique, un monde où l'humain est devenu une marchandise, et où l’illusion de liberté n’est plus qu’un mirage distant, un souvenir oublié dans l’ombre de l’hyper-contrôle global. La fin de l’individu. La fin de la démocratie. La fin de l'espoir.
Etienne















